Oliviero Toscani : il ne faut pas avoir peur d'avoir peur

Oliviero Toscani se définit comme un auteur qui utilise la photographie pour son travail. Il est notamment connu pour les campagnes de publicité qu’il a réalisées pour la marque de vêtements Benetton.

Dans cet épisode du podcast, vous allez apprendre :

Comment se démarquer
L’importance de rester libre
Comment assumer sa démarche artistique

L’importance de rester libre

Oliviero Toscani est formel : on doit pouvoir choisir ses clients. « Je n’ai pas peur de mourir de faim. Je n’ai jamais eu peur de ça. Je n’ai jamais fait un travail pour l’argent ». Quand on pointe le fait qu’il faut quand même gagner sa vie, il répond instantanément que c’est parce qu’il a toujours choisi ses clients, qu’il a bien gagné sa vie. Il avoue avoir eu des « nécessités » mais il n’a jamais accepté un travail juste pour une question d’argent.

« Et quand on fait ça, on ne se fatigue pas, on ne fait pas de sacrifice. On fait peut-être des sacrifices physiques, de temps, mais à la fin ça paie. Il faut être libre et être payé ».

Il ne dénigre pas les photographes qui travaillent gratuitement de façon occasionnelle, bien au contraire. Il voit dans cette démarche l’occasion de faire un cadeau à quelqu’un : une façon de recevoir de la gratification pour une action qui est utile à la société ou à une cause.

Comment se démarquer ?

Oliviero Toscani en appelle au courage, le courage de ses opinions : « dire que vous n’aimez pas quelque chose que tout le monde aime et vice versa ». Il insiste sur le fait que l’appareil est un outil. Il ne fait pas des photos pour lui-même. Il n’utilise l’appareil photo que pour montrer aux autres ce qu’il voit.

« La caméra c’est le dernier des outils que j’utilise. J’utilise d’abord, mon cœur, ma tête, mon cerveau, ma culture, ma vision, mon espoir et après la caméra ».
Avant de penser aux contraintes techniques de la prise de vue, il s’attache à la réflexion de la création : « une bonne photo c’est la possibilité de voir quelque chose que je ne vois pas tout seul. Quelqu’un qui me fait voir un peu plus que moi ».